Friday, February 26, 2016

Pourquoi y a-t-il tant de gens qui meurent du cancer?


Publié en anglais le 21 janvier 2016

Pour les mêmes raisons que la période de gestation et les événements entourant la naissance sont si dommageables.
« Oh, s'il vous plaît, monsieur, expliquez-vous. Et mettez-de côté tout ce langage prétentieux. »

Je vais essayer d'expliquer, même si la neuroscience récente progresse dans ce problème. Mais ce progrès est trop souvent une explication sur comment traiter le cancer et moins pour en trouver les causes. Si les gens pouvaient voir ce que j'ai vu depuis plus de 50 ans, je crois qu'ils seraient d'accord avec moi sur les causes. Pourquoi y en a-t-il autant qui meurent ? Pourquoi y a-t-il encore autant de pratiques d'accouchement traumatisantes ? Il y a un lien. Et en plus de leurs pratiques, il y a aussi leurs opinions : «Quelques verres n'affecteront pas le bébé». Et pourtant, cela les affecte. Cela les rend malades et désorientés. Ils ressentent ces effets durant et après un primal, de la même façon que lorsqu’ils se sentaient suffoqués lorsque leur mère fumait. Ce sont les manifestations les plus nocives. Et à cause de cette énorme souffrance, elles ne sont pas intégrées. Plutôt, le cerveau utilise sa réserve de méthyle et en laisse une trace dans les gènes, qu'on appelle méthylation. Ici, la douleur est conservée, demeure active et continue de s'épandre dans le système. Cela élève le niveau de cortisol et ajoute des marqueurs de méthyle à toute l'expérience. Ça augmente aussi les niveaux d'adrénaline de sorte que le système est forcé d'entrer en hyperactivité pour lutter contre la souffrance. La personne n'est presque jamais au courant de cela, puisque cela arrive très tôt, bien avant que le langage soit accessible.

Plus tôt est l'empreinte, plus dévastatrice elle devient; elle émane de la région la plus profonde du cerveau, le tronc cérébral. C'est la structure des grandes réactions : où la douleur devient agonie, triste et sans espoir; désespoir suicidaire, la colère se transformant en rage; toutes les réponses archaïques auxquelles on peut s'attendre des requins et des dinosaures. Quand une douleur est enregistrée comme très aigue dans le cerveau, elle se traduit à travers une résonance pour réduire et exagérer les réactions qui sont profondément ancrées dans le cerveau et où sont enregistrées les douleurs émotionnelles à venir. C'est comme un convoi de neurones de même valence qui sont connectes ensemble jusqu’au plus profond de notre cerveau. Soyons clairs : quelqu'un peut être déçu de perdre un amoureux en tant qu'adulte. Cela peut créer de l'angoisse et de la tristesse; mais si cela se cache plus profondément et très tôt dans la vie, comme la perte d'une mère, alors la souffrance, à travers le processus de la résonnance, descend à un autre niveau émotionnel. Les conséquences émotionnelles peuvent être sérieuses et mener à une dépression suicidaire. Toute blessure majeure durant la gestation où les niveaux profonds du cerveau sont engagés, et où le système parasympathique est concerné, peut produire une profonde dépression. Si la mère fume sans arrêt et prends des médicaments, ou si encore elle est profondément dépressive, cela peut affecter le développement du fœtus. En résumé, tout événement qui bloque une réponse normale peut produire une répression chez le bébé. Ceci est spécialement vrai lors de la naissance de l'enfant, lorsque la sortie est bloquée, et que le bébé suffoque, ne pouvant pas s'en sortir par ses propres efforts. Son corps abandonne et la défaite s'imprègne. Le résultat peut être une personnalité parasympathique : passive, défaitiste, incapable d'être combattive ou de se défendre elle-même. Pourquoi tout cela ? Parce que l'on est impliqué dans un niveau traumatique profond qui entraine des réactions violentes. Quand la maladie survient, c'est le début d'un cancer prochain ou d'une autre maladie grave. Des événements catastrophiques amènent des maladies catastrophiques. Les réponses de la base du cerveau engendrent souvent des réponses du tronc cérébral; des réactions profondes mensongères et des malades sérieuses. Ce qui fait que nous réagissons à la même intensité qu'à celle du trauma. La maladie nous offre des repères quant à l'origine de celle-ci. Ça nous dit,
« Regarde ici! »  pour connaitre les réponses; malheureusement, trop souvent nous regardons ailleurs.

On ne fait pas attention à cela, les origines étant profondément enfouies, mais elles sont bien là. La douleur actuelle augmentée résonne maintenant avec des traumas profondément étendus, troublant le système entier, en faisant dévier les fonctions naturelles et nous dirigeant vers de sérieuses maladies, plus tard dans la vie. Le tronc cérébral fait du gâchis; ses réactions sont majeures et met notre vie en danger. Aussi majeures que les réponses d'un dinosaure qui se sent menacé. Chez l'humain, lorsque la mère boit continuellement, le bébé ne peut pas fuir les éclaboussures qui affligent le système en vitesse surmultipliée. En face de profondes réactions, la fuite n'étant pas possible, c'est alors que les douleurs commencent. Pire, et nous ne le savons pas, mais vers l'âge de 40 ans, il y a une tumeur, et personne ne sait d'où ça vient ni comment cela a débuté. Et là on entreprend de longues recherches, sans fin, pour connaître comment la combattre, quand on ne sait pas ce que « la tumeur» est vraiment. On combat la maladie et on lutte contre, sans atteindre la source historique, et on demeure affligé. La tumeur est tellement éloignée, si profonde dans le cerveau, qu'on ne peut s'imaginer ce qui est arrivé, et cela ressemble à : le trauma s’inscrit très profondément, là où les réactions catastrophiques demeurent dans le cerveau. Cela déclenche des réactions dinosauriennes et nous bouleversent tellement, changeant notre destinée génétique. Nous sommes souvent dans un voyage secret vers un cancer ou une maladie d'Alzheimer, plongeant vers la douleur du tronc cérébral, avec notre charge de douleur de première ligne, jusqu'à ce qu'un médecin nous demande lors d'un examen : « Avez-vous eu un accident récemment ? » « Pourquoi me demandez-vous cela, docteur ? » « Parce que je vois quelque chose de suspect sur votre foie que l’on doit investiguer» «Oh mon Dieu, je n'ai aucune idée. »

Savez-vous pourquoi vous n'avez aucune idée ? Parce que les idées sont très loin derrière les origines, donc naturellement vous ne vous souvenez pas. Votre corps le sait et transporte ces mémoires jusqu'à vous pour que vous sachiez, finalement. Et quand vous revivez tout ceci, maintenant vous savez réellement, parce que vous êtes en liaison avec votre corps, enfin. Et vous revivez le traumatisme tel quel parce que la douleur est tellement atroce. Donc la règle no 1 de Janov : Vous ne pouvez pas connaître une douleur cachée parce que cela est trop douloureux. Et votre corps demeure en conflit. « Est-ce que je devrais lui dire ou est-ce que je garde cela secret pour qu'il ne souffre pas? Ok, je ne lui en parle pas pour sauver sa vie »; « un instant, si tu ne lui dis pas, tu peux le tuer! ». Ayayay; ici le marchandage de Faust. Il continue gaiement, inconscient que son corps est en train de mourir.

Mais il le ressent finalement, dans notre thérapie, qui ouvre les barrières neurales pour tout laisser sortir, pour lui; c'est le diseur de bonne aventure. Et tout s'échappe. Et littéralement, la douleur hurle, il n'y a pas à se méprendre. Il n'y a que la thérapie du ressenti, qui engage tout le cerveau, qui peut en arriver là. Finalement on peut résoudre le problème.

Cela peut être extirpé du système et laisser le corps relaxer et se normaliser. Ce que nous savons c'est que dans notre thérapie, il y a une augmentation radicale des Cellules Naturelles Tueuses, après un an de thérapie. Leur travail, jusqu’alors empêché, recommençe à chercher les nouvelles cellules cancéreuses et à les détruire. Nous ne savons rien de cela, mais le système immunitaire entre en action, d'une façon inconnue de nous. Ce système est comme un « maraudeur de cancer », cherchant le danger pour l'attaquer. Il fait ce que nous ferions si nous étions vigilants et conscients. Néanmoins, nous demeurons inconscients de notre propre protection. Nous restons inconscients de la conscience d'être perturbés. Quel dilemme. Ce n'est pas nous qui avons fait la négociation Faustinienne, c'était notre système qui essayait de survivre du mieux qu'il pouvait. Nous vivons comme cela, semblant en bonne santé, pendant que notre vie se raccourcit. Une thérapie du ressenti vous lance un appel pour vous aider. Ce qui devient indispensable, est de réagir au trauma et on ne peut pas le faire si on ne sait qu'il existe. Être pleinement conscient permet d'atteindre ce miracle. Cela fait mal, mais je peux le sortir de moi. Le crier dans l'abstention résout peu, mais c'est le moyen pour reconnaitre la douleur.

Nous comprenons maintenant, que l'empreinte est aidée et provoquée par le processus de méthylation, dans lequel le groupe méthyle chimique s'ajoute au génome pour l'empêcher de s'exprimer. En d'autres mots, l'empreinte s'établit en partie, par un changement dans la cellule, avec certaines réactions chimiques : suppression de l'hydrogène, infusion du méthyle et ainsi de suite. La méthylation laisse une empreinte héritable, une empreinte qui peut se transmettre des grands-parents aux petits-enfants comme une recherche par Kerry Resslar, l'a démontré. Donc tout ce que nous avons pensé génétique jusqu'à maintenant, peut être le résultat d'expériences précoces qui ont détourné l'héritage génétique (Meaney, Aitken, Bodnoff, Iny, & Sapolsky, 1985; Janov, 2013). En résumé, les expériences de nos ancêtres, peuvent perdurer et se transmettre  par la chaîne épigénétique - un héritage de caractéristiques acquises. C'est ce que la science pensait impossible, il n'y a pas si longtemps.

L'épigénétique avait affecté la fonction du mécanisme de tension nommé l'axe hypothalamique-pituitaire adrénal (HPA), une partie complexe du système neuroendocrinien, qui contrôle les réactions de stress et influence plusieurs processus du corps comme la digestion, le système immunitaire, l'humeur et les émotions, la réserve et les dépenses d'énergie. Une implication possible de ces découvertes est que les changements sont plus ou moins permanents; ils altèrent l'activité des gènes amenant vers des maladies ultérieures et des tendances suicidaires. Quand le gène NR3C1 est moins en action, il ne peut pas produire le signal d'alerte pour déchaîner la chimie d'alerte, pour aider quelqu'un à se défendre. (Plus spécifiquement, un tel trauma diminue la capacité d'adaptation chez l'individu). En conséquence, le corps fonctionne comme s'il était toujours dans un état de stress. Et il est maintenant prouvé que le stress chronique peut causer des maladies sérieuses. Les traces de méthylation nous expliquent qu'il y a une malade sous-jacente. Le trauma est arrivé et a forcé le système à être en état d'hyper-vigilance. C'est un état d'alerte pour un danger qui est déjà arrivé. Trop tard.

No comments:

Post a Comment