Friday, February 26, 2016

Pourquoi y a-t-il tant de gens qui meurent du cancer?


Publié en anglais le 21 janvier 2016

Pour les mêmes raisons que la période de gestation et les événements entourant la naissance sont si dommageables.
« Oh, s'il vous plaît, monsieur, expliquez-vous. Et mettez-de côté tout ce langage prétentieux. »

Je vais essayer d'expliquer, même si la neuroscience récente progresse dans ce problème. Mais ce progrès est trop souvent une explication sur comment traiter le cancer et moins pour en trouver les causes. Si les gens pouvaient voir ce que j'ai vu depuis plus de 50 ans, je crois qu'ils seraient d'accord avec moi sur les causes. Pourquoi y en a-t-il autant qui meurent ? Pourquoi y a-t-il encore autant de pratiques d'accouchement traumatisantes ? Il y a un lien. Et en plus de leurs pratiques, il y a aussi leurs opinions : «Quelques verres n'affecteront pas le bébé». Et pourtant, cela les affecte. Cela les rend malades et désorientés. Ils ressentent ces effets durant et après un primal, de la même façon que lorsqu’ils se sentaient suffoqués lorsque leur mère fumait. Ce sont les manifestations les plus nocives. Et à cause de cette énorme souffrance, elles ne sont pas intégrées. Plutôt, le cerveau utilise sa réserve de méthyle et en laisse une trace dans les gènes, qu'on appelle méthylation. Ici, la douleur est conservée, demeure active et continue de s'épandre dans le système. Cela élève le niveau de cortisol et ajoute des marqueurs de méthyle à toute l'expérience. Ça augmente aussi les niveaux d'adrénaline de sorte que le système est forcé d'entrer en hyperactivité pour lutter contre la souffrance. La personne n'est presque jamais au courant de cela, puisque cela arrive très tôt, bien avant que le langage soit accessible.

Plus tôt est l'empreinte, plus dévastatrice elle devient; elle émane de la région la plus profonde du cerveau, le tronc cérébral. C'est la structure des grandes réactions : où la douleur devient agonie, triste et sans espoir; désespoir suicidaire, la colère se transformant en rage; toutes les réponses archaïques auxquelles on peut s'attendre des requins et des dinosaures. Quand une douleur est enregistrée comme très aigue dans le cerveau, elle se traduit à travers une résonance pour réduire et exagérer les réactions qui sont profondément ancrées dans le cerveau et où sont enregistrées les douleurs émotionnelles à venir. C'est comme un convoi de neurones de même valence qui sont connectes ensemble jusqu’au plus profond de notre cerveau. Soyons clairs : quelqu'un peut être déçu de perdre un amoureux en tant qu'adulte. Cela peut créer de l'angoisse et de la tristesse; mais si cela se cache plus profondément et très tôt dans la vie, comme la perte d'une mère, alors la souffrance, à travers le processus de la résonnance, descend à un autre niveau émotionnel. Les conséquences émotionnelles peuvent être sérieuses et mener à une dépression suicidaire. Toute blessure majeure durant la gestation où les niveaux profonds du cerveau sont engagés, et où le système parasympathique est concerné, peut produire une profonde dépression. Si la mère fume sans arrêt et prends des médicaments, ou si encore elle est profondément dépressive, cela peut affecter le développement du fœtus. En résumé, tout événement qui bloque une réponse normale peut produire une répression chez le bébé. Ceci est spécialement vrai lors de la naissance de l'enfant, lorsque la sortie est bloquée, et que le bébé suffoque, ne pouvant pas s'en sortir par ses propres efforts. Son corps abandonne et la défaite s'imprègne. Le résultat peut être une personnalité parasympathique : passive, défaitiste, incapable d'être combattive ou de se défendre elle-même. Pourquoi tout cela ? Parce que l'on est impliqué dans un niveau traumatique profond qui entraine des réactions violentes. Quand la maladie survient, c'est le début d'un cancer prochain ou d'une autre maladie grave. Des événements catastrophiques amènent des maladies catastrophiques. Les réponses de la base du cerveau engendrent souvent des réponses du tronc cérébral; des réactions profondes mensongères et des malades sérieuses. Ce qui fait que nous réagissons à la même intensité qu'à celle du trauma. La maladie nous offre des repères quant à l'origine de celle-ci. Ça nous dit,
« Regarde ici! »  pour connaitre les réponses; malheureusement, trop souvent nous regardons ailleurs.

On ne fait pas attention à cela, les origines étant profondément enfouies, mais elles sont bien là. La douleur actuelle augmentée résonne maintenant avec des traumas profondément étendus, troublant le système entier, en faisant dévier les fonctions naturelles et nous dirigeant vers de sérieuses maladies, plus tard dans la vie. Le tronc cérébral fait du gâchis; ses réactions sont majeures et met notre vie en danger. Aussi majeures que les réponses d'un dinosaure qui se sent menacé. Chez l'humain, lorsque la mère boit continuellement, le bébé ne peut pas fuir les éclaboussures qui affligent le système en vitesse surmultipliée. En face de profondes réactions, la fuite n'étant pas possible, c'est alors que les douleurs commencent. Pire, et nous ne le savons pas, mais vers l'âge de 40 ans, il y a une tumeur, et personne ne sait d'où ça vient ni comment cela a débuté. Et là on entreprend de longues recherches, sans fin, pour connaître comment la combattre, quand on ne sait pas ce que « la tumeur» est vraiment. On combat la maladie et on lutte contre, sans atteindre la source historique, et on demeure affligé. La tumeur est tellement éloignée, si profonde dans le cerveau, qu'on ne peut s'imaginer ce qui est arrivé, et cela ressemble à : le trauma s’inscrit très profondément, là où les réactions catastrophiques demeurent dans le cerveau. Cela déclenche des réactions dinosauriennes et nous bouleversent tellement, changeant notre destinée génétique. Nous sommes souvent dans un voyage secret vers un cancer ou une maladie d'Alzheimer, plongeant vers la douleur du tronc cérébral, avec notre charge de douleur de première ligne, jusqu'à ce qu'un médecin nous demande lors d'un examen : « Avez-vous eu un accident récemment ? » « Pourquoi me demandez-vous cela, docteur ? » « Parce que je vois quelque chose de suspect sur votre foie que l’on doit investiguer» «Oh mon Dieu, je n'ai aucune idée. »

Savez-vous pourquoi vous n'avez aucune idée ? Parce que les idées sont très loin derrière les origines, donc naturellement vous ne vous souvenez pas. Votre corps le sait et transporte ces mémoires jusqu'à vous pour que vous sachiez, finalement. Et quand vous revivez tout ceci, maintenant vous savez réellement, parce que vous êtes en liaison avec votre corps, enfin. Et vous revivez le traumatisme tel quel parce que la douleur est tellement atroce. Donc la règle no 1 de Janov : Vous ne pouvez pas connaître une douleur cachée parce que cela est trop douloureux. Et votre corps demeure en conflit. « Est-ce que je devrais lui dire ou est-ce que je garde cela secret pour qu'il ne souffre pas? Ok, je ne lui en parle pas pour sauver sa vie »; « un instant, si tu ne lui dis pas, tu peux le tuer! ». Ayayay; ici le marchandage de Faust. Il continue gaiement, inconscient que son corps est en train de mourir.

Mais il le ressent finalement, dans notre thérapie, qui ouvre les barrières neurales pour tout laisser sortir, pour lui; c'est le diseur de bonne aventure. Et tout s'échappe. Et littéralement, la douleur hurle, il n'y a pas à se méprendre. Il n'y a que la thérapie du ressenti, qui engage tout le cerveau, qui peut en arriver là. Finalement on peut résoudre le problème.

Cela peut être extirpé du système et laisser le corps relaxer et se normaliser. Ce que nous savons c'est que dans notre thérapie, il y a une augmentation radicale des Cellules Naturelles Tueuses, après un an de thérapie. Leur travail, jusqu’alors empêché, recommençe à chercher les nouvelles cellules cancéreuses et à les détruire. Nous ne savons rien de cela, mais le système immunitaire entre en action, d'une façon inconnue de nous. Ce système est comme un « maraudeur de cancer », cherchant le danger pour l'attaquer. Il fait ce que nous ferions si nous étions vigilants et conscients. Néanmoins, nous demeurons inconscients de notre propre protection. Nous restons inconscients de la conscience d'être perturbés. Quel dilemme. Ce n'est pas nous qui avons fait la négociation Faustinienne, c'était notre système qui essayait de survivre du mieux qu'il pouvait. Nous vivons comme cela, semblant en bonne santé, pendant que notre vie se raccourcit. Une thérapie du ressenti vous lance un appel pour vous aider. Ce qui devient indispensable, est de réagir au trauma et on ne peut pas le faire si on ne sait qu'il existe. Être pleinement conscient permet d'atteindre ce miracle. Cela fait mal, mais je peux le sortir de moi. Le crier dans l'abstention résout peu, mais c'est le moyen pour reconnaitre la douleur.

Nous comprenons maintenant, que l'empreinte est aidée et provoquée par le processus de méthylation, dans lequel le groupe méthyle chimique s'ajoute au génome pour l'empêcher de s'exprimer. En d'autres mots, l'empreinte s'établit en partie, par un changement dans la cellule, avec certaines réactions chimiques : suppression de l'hydrogène, infusion du méthyle et ainsi de suite. La méthylation laisse une empreinte héritable, une empreinte qui peut se transmettre des grands-parents aux petits-enfants comme une recherche par Kerry Resslar, l'a démontré. Donc tout ce que nous avons pensé génétique jusqu'à maintenant, peut être le résultat d'expériences précoces qui ont détourné l'héritage génétique (Meaney, Aitken, Bodnoff, Iny, & Sapolsky, 1985; Janov, 2013). En résumé, les expériences de nos ancêtres, peuvent perdurer et se transmettre  par la chaîne épigénétique - un héritage de caractéristiques acquises. C'est ce que la science pensait impossible, il n'y a pas si longtemps.

L'épigénétique avait affecté la fonction du mécanisme de tension nommé l'axe hypothalamique-pituitaire adrénal (HPA), une partie complexe du système neuroendocrinien, qui contrôle les réactions de stress et influence plusieurs processus du corps comme la digestion, le système immunitaire, l'humeur et les émotions, la réserve et les dépenses d'énergie. Une implication possible de ces découvertes est que les changements sont plus ou moins permanents; ils altèrent l'activité des gènes amenant vers des maladies ultérieures et des tendances suicidaires. Quand le gène NR3C1 est moins en action, il ne peut pas produire le signal d'alerte pour déchaîner la chimie d'alerte, pour aider quelqu'un à se défendre. (Plus spécifiquement, un tel trauma diminue la capacité d'adaptation chez l'individu). En conséquence, le corps fonctionne comme s'il était toujours dans un état de stress. Et il est maintenant prouvé que le stress chronique peut causer des maladies sérieuses. Les traces de méthylation nous expliquent qu'il y a une malade sous-jacente. Le trauma est arrivé et a forcé le système à être en état d'hyper-vigilance. C'est un état d'alerte pour un danger qui est déjà arrivé. Trop tard.

Saturday, February 13, 2016

Quel gaspillage


L'autre soir, je ressentais et demeurais avec un sentiment d'incomplétude quant à ce que je suis. Je sentais la tristesse de ma  vie, mais ce n'était pas ça; c'était le gaspillage, et aussi ce qui aurait pu être et aurait dû être. Dans ma famille nous avons tous été des victimes : mes parents ne pouvaient aimer parce qu'eux-mêmes ne l'avaient pas été, et, inconsciemment, ils attendaient aussi de l'être. Ils ne le surent jamais, et pour une grande partie de ma vie, moi non plus, je ne l'ai pas su.


C'était un sentiment de grande perte, quelque chose qui manquait et qui ne se représenterait jamais de nouveau. C'était un préjudice profondément incrusté, qui demeurait prisonnier pour toute la vie. C'était le non-amour qui aurait pu être l'opposé, si les barrières de mes parents avaient pu s'ouvrir. Mais cela ne pouvait arriver, parce que cela aurait été de terribles douleur et souffrance pour eux; et leur système neurologique luttait contre toute forme de conscience. Donc ma douleur n'était pas seulement ce qui n'avait jamais été là, l'amour et les caresses, mais ce qui aurait pu être; et ceci arrive seulement quand on expérimente réellement et entièrement tous les dommages pour finalement comprendre ce que le manque d'expression des sentiments fait et comment cela blesse autant; et comment l'amour aurait pu tout changé.… un toucher, un appui, un mot d'encouragement, pas beaucoup mais juste une étincelle, un soupçon. Cela aurait pu changer nos vies. Malheureusement, au lieu de cela, nous étions dans une lutte symbolique pour l'acquérir. Et parce que ce n'était qu'un symbole, cela ne nous a jamais comblés.

Donc, après avoir ressenti tant de peine, un autre ressenti prend place : quel gâchis. Qu'est-ce qu'on a manqué et qu'est-ce qu'on aurait dû avoir. Le pire est que tout est passé et que rien ne reviendra. C'est terminé maintenant. Le dommage est cimenté dans notre système, et nous sommes forcés à vivre avec pour notre vie entière. Nous sommes bloqués avec le fait que nous ne saurons jamais ce que c'est que d'être un enfant aimé; c'est la tragédie ultime. Toutes ces années gaspillées de ce que l'on aurait pu avoir, et être, et ce qui ne sera jamais. J'étais un bon musicien, mais je ne le suis jamais devenu, parce que par exemple, je ne pouvais pas maitriser les transpositions. Au moment ou je me suis "retrouvé", il était déjà trop tard  pour rattraper le temps perdu. Je ne suis jamais allé a l'université, parce que je n'ai jamais cru que je n'aurais jamais penser en être capable. Finalement après des années de rattrapage, j'y suis allé. Mais quel gâchis pour toutes ces années parce que je subissais un trouble de déficit de l'attention, j'étais incapable d'apprendre et je pensais que j'étais bête.

Maintenant je sors souvent d'un sentiment avec l'impression d'avoir perdu du temps; combien d'années perdues et toute ma lutte pour rattraper le temps passé. On peut rattraper un peu, mais pas comme si on avait été normal, avec une enfance normale. On peut laisser derrière nous certaines souffrances, mais pas les mémoires, et nous ne changerons pas le fait qu'une névrose précoce nous sculpté en un être humain différent. Nous ne deviendrons pas cet enfant aimé, mais notre système pourra s'ouvrir pour que nous soyions aimés en tant qu'adulte. C'est beaucoup. Même si soudainement, rendus à 40 ans, nous devenions aimés par nos parents repentants, ce serait gentil et même merveilleux, mais ça ne peut pas changer une vie d'enfance privée d'affection. Tristement, cette possibilité n'est plus.

Publié en anglais le: 9/01/2016



Wednesday, February 10, 2016

Pourquoi les mémoires douloureuses continuent à blesser


En thérapie primale, nos clients reculent dans le temps et expérimentent les dommages faits il y a des dizaines d'années en arrière. Ceci implique que la douleur est ancienne et ne finit jamais.  J'ai déjà écrit à ce propos, c'est en partie un mécanisme de survie. Nous retenons la mémoire d'une menace et de la douleur, qui demeurent vivantes, jusqu'à ce qu'on les expérimente pleinement. Puis, arrive l'empreinte : un événement neurochimique qui note l'endroit et le temps du dommage. Si la thérapie primale est faite correctement, elle nous guidera au cœur de l'empreinte dans le but de la ramener à un état de vigilance consciente où on peut commencer à la ressentir; souvent à petites doses pour éviter la surcharge et l'abréaction. Ce qui veut dire, la ressentir juste assez pour qu'elle puisse être absorbée puis intégrée. Elle devient une partie de nous et n'est plus ego-dystonique (en référence à Freud).

Quand on commence à entrer dans le passé, on réveille à la fois les gènes et les épigènes. Ils commencent à changer pour accommoder l'information néfaste dont le bébé a souffert.  Le trauma empiète sur les gènes et amène à un petit détour; ce qui veut dire que nous prenons une route différente dans notre développement, et pas seulement les cellules. L'expérience affaiblit ou renforce les gènes et leurs connections avec les autres cellules du cerveau. L'empreinte change le commutateur on/off dans le cerveau et nous en sommes affectés en permanence. Tout ceci signifie que le trauma, comme une mère en dépression sévère durant la grossesse, affecte le processus de méthylation épigénétique où les cellules sont marquées par un tracé. Cette trace est un rappel, un très sérieux rappel pour un travail psychologique qui doit être fait pour toucher cette mémoire. Ce n'est qu'un petit cliché ayant un punch énorme. ¨Ca nous amène vers un changement tellement gros : comment nous respirons, nous bougeons, notre niveau énergétique, nos intérêts, comment nous apprenons et l'intensité de nos ressentis. Par-dessus tout, quand l'empreinte devient écrasante, ceci nous aidera à déterminer jusqu'où nous pouvons ressentir profondément, et comment nous pouvons entrer dans l'introspection. En résumé, nous sommes transformés comme êtres humains. Et pour en arriver là et tout changer, il n'y a qu'un chemin : retourner en arrière et ressentir complètement ce qui est imprimé dans la mémoire. Cela signifie défaire l'expérience traumatisante et inverser notre histoire. Pensez à ceci : annuler notre histoire pour arrêter notre trajectoire personnelle vers des afflictions sérieuses plus tard dans notre vie. Si un trauma précoce est toujours présent, même bien caché, nous pouvons arrêter ses effets dévastateurs et aider un individu à se normaliser.


La méthylation est un repère et une aide pour la mémoire à long terme, et aussi longtemps qu'il y a de changements dans les gènes, la mémoire et ses dommages persisteront. En principe, cela signifie que nous ne sommes plus que ce que nos gènes nous signifient d'être. C'est pourquoi nous voyons la croissance d'os chez nos patients quand la destinée génétique est relâchée. Ne pas être soi-même a plusieurs sens, tenant compte des neurones et de la biochimie. Ce qui veut dire reprendre notre potentiel de croissance, pas dans tous les cas, mais assez souvent pour convaincre les sceptiques. Lors de la renaissance le tout doit être accueilli, tout comme cela a été fait quand le trauma s'est inscrit. Toute la mémoire avec toutes ses particularités attendent pour être libérées. On ne peut pas laisser l'expérience se vivre en partie, parce que cela signifie une amélioration partielle seulement. Initialement nous avons tous souffert, et tous nous devrons souffrir encore cette même douleur que nous n'avons jamais expérimentée complètement au début.

Originellement, la douleur était beaucoup trop grande pour l'intégrer, mais maintenant, en tant qu'adulte, nous pouvons retourner en arrière pour la revivre et l'expérimenter. Ça peut être fait. Nous l'avons fait depuis des décennies et en avons vérifié les résultats. Nous l'avons vu par la disparition d'inconfort et de symptômes qui persistaient. Dans le monde primal, retourner dans le passé est dans le sens propre, et non pas un mantra du Nouvel Âge. Le problème est que la biologie ne tolérera ni tricherie ni raccourci. Revivre le passé prend du temps et du ressenti. C'est ainsi, je n'y peux rien. Acceptez-le et réalisez que c'est le chemin vers le bien-être.

Publié en anglais le 8 janvier 2016



Friday, February 5, 2016

Même votre sang se souvient


De peur que vous croyiez qu'il y a seulement le cerveau qui se souvient, il s'avère que chaque partie de notre corps, même nos cellules se souviennent. Et cette mémoire demeure vivante pendant toute notre vie. C'est pourquoi nous avons besoin d'une thérapie, non seulement pour des symptômes habituels de migraines, ou de haute pression artérielle, mais pour quelque chose qui affecte notre système entier. Ce qui signifie que ces mémoires-clés qui se sont gravées et qui ont fait dévier nos vies, changent notre destinée et notre trajectoire d'évolution. Nous avons besoin d'une thérapie qui a une portée aussi longue que la durée de ces mémoires. Elles ont besoin d'être retrouvées pour qu'il y ait un impact et qu'elles changent. Ce qui veut dire un traitement qui a une portée sur toute notre vie, surtout celle de la tendre enfance.

Ici arrive la thérapie primale, qui attaque le système nerveux central, le système qui met en lumière les blessures partout dans le cerveau et dans le corps. Cela veut dire que nous n'avons pas à retracer ou pourchasser chaque petit impact, mais plutôt l'endroit d'où cela émane. Cela signifié que si le système immunitaire est endommagé pendant notre enfance ou notre vie intra-utérine, il y aura peut-être un cancer à l'affût dans les prochaines années. Si nous trouvons les moyens de renforcer le système immunitaire, un certain nombre de cancers seront évités. Et la plus récente grande recherche concerne le système immunitaire. Pour plusieurs maladies, même tardives, les empreintes primales se canalisent pour blesser le système le plus faible. Il devient alors, fragile et non effectif quand des traumas précoces affaiblissent le rendement des cellules dites cellules naturelles tueuses. Une fois affectées, ces cellules ne peuvent plus faire leur travail qui est d'attaquer les nouvelles cellules cancérigènes.


Comme je l'ai déjà écrit, notre thérapie a redoublé le nombre de cellules naturelles tueuses chez des clients, après un an de thérapie. Notre but premier est d'attaquer le mécanisme central qui étend ses tentacules primaux à travers la neurophysiologie. C'est beaucoup plus simple et plus efficace.


En expliquant comment les cellules se souviennent, une étude faite par le John Hopkins School of Public Health révèle que « du sang pris chez des enfants jusqu'à l'âge de 5 ans, démontre une évidence moléculaire à savoir si la maman fumait ou non durant la grossesse» ”. (Nov. 23, 2015). Ce qui confirme qu'un trauma précoce demeure en nous et nous affecte. Ce n'est pas une mémoire sans importance; cela affecte le sang du nouveau-né. L'étude montre aussi que plusieurs facteurs environnementaux sont mémorisés et nous affectent tout autant. Ça veut dire aussi que de sérieuses toxines demeurent vivantes lorsque la mère porteuse est atteinte. Le bébé en subit toujours l'impact. Et il est évident que les bébés atteints par le fait que la mère fume, ont des problèmes de comportement plus tard. Quand un médecin demande : « Est-ce qu'il y a des problèmes que vous vivez et qui pourrait influencer votre comportement ?» vous êtes obligés de répondre «Non» car il n'y a aucun moyen de savoir à moins d'aller visiter la zone de l'inconscient. 


J'ai déjà raconté l'histoire de cette femme qui avait dû quitter sa ville pour s'en aller dans un désert éloigné, car elle se sentait intoxiquée dans cette ville. Elle était empoisonnée : trente ans plus tôt, sa propre mère fumait sans arrêt. Cette mémoire, totalement inconsciente, avait des effets sur son comportement. Son système sanguin s'en souvenait. Et si elle avait des problèmes de sang et de circulation sanguine nous ne saurions toujours pas la provenance. «Fumez-vous ?» «Non.» «Nous aurions à effectuer beaucoup de tests pour essayer de comprendre. » Oh, merci!
«Oh, en passant, pourriez-vous vérifier l'empreinte dans mes cellules du tronc cérébral ?»Quoi ?????
Il y a des niveaux de vigilance consciente, et le sang s'en souvient, autant que la mémoire mentale. Le problème est qu'il ne parle pas anglais (français!); il parle « biologie », un langage beaucoup plus précis et valide. Le corps n'a pas de langage qui le détourne de son importance, de son sens. Écoutez attentivement, les symptômes parlent.

Ce que les chercheurs disent maintenant, c'est que ces traumas peuvent retourner jusqu'à la grossesse et nous affecter pendant des années. Vous dites que nous sommes affectés, pourquoi d'aussi loin et depuis quand ? Et ces expériences ont une ténacité et un impact explosif ? Oui, et n'oubliez pas que la mère fabrique ses propres toxines aussi. Le bébé est un prisonnier, dans une cellule fermée à clé, sans sortie; il souffre et souffre. Il semble naître anxieux ou dépressif. Probablement que non. Il est né névrotique (une vie remplie de douleurs gravées) due à une expérience de vie. La définition de névrotique : un bagage de douleur non intégrée, qui déforme le corps et altère le comportement à travers le temps.


Le bon côté de ceci, est qu'on peut prendre un échantillon de sang et déterminer quand vous avez eu une blessure pendant la vie gestationnelle, et d'une mère qui fumait. Maintenant il y a un moyen de le mesurer donc nous n'avons pas à poser de questions fondamentales : une simple piqure et nous savons. En même temps, cette révélation peut nous amener à découvrir un corps prénatal affecté, et on commence à comprendre comment les expériences précoces nous amènent à vivre tôt des empreintes chimiques. Le corps ramasse tous les produits chimiques auxquels il est exposé, les enregistre, et est détourné de la normalité. Oui nous pouvons déjà être anormal dans l'utérus. Et la mère qui fume peut produire cette anormalité par elle-même. On peut prédire maintenant ces faits, et cela nous met en garde contre l'ingestion de tout médicament ou drogue durant la grossesse. Rappelez-vous, le sang a une mémoire moléculaire de tout instant. On peut se berner, mais pas notre sang.
Ce n'est pas seulement que le sang se rappelle, mais il garde cette mémoire en réserve qui nous affecte plus tard. Quand, plus tard, il y a des maladies importantes du sang, nous ne devrions pas négliger la vie intra-utérine.

(Posté en anglais le 13/01/2016)